Saviez-vous que dès la petite enfance, la pratique de certaines activités musicales informelles aurait une influence positive sur le développement des habiletés auditives préalables au développement langagier? Plus précisément, dès l’âge de 2 ans, chanter des mélodies (familières ou inventées), danser et s’amuser avec les rythmes seraient associés au développement de l’habileté à discriminer les sons (Putkinen, Tervaniemi et Huotilainen, 2013).
Est-il nécessaire «d’entraîner musicalement» les enfants pour observer un effet positif sur le développement de ces habiletés? Apparemment non! Du moins, les résultats de l’étude menée par Putkinen et ses collègues (2013) suggèrent que la pratique informelle d’activités musicales, de façon implicite, pourrait avoir des effets importants sur le développement auditif de l’enfant.
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Cette équipe de recherche de l’Université d’Helsinki a examiné les relations entre la fréquence de différentes activités musicales et l’habileté de l’enfant de 2-3 ans à discriminer et traiter les sons. On a d’abord demandé aux parents de compléter des questionnaires en lien avec la fréquence à laquelle l’enfant écoutait de la musique et pratiquait des activités musicales. Ensuite, à l’aide de différentes techniques de neuroimagerie, on a observé les réponses du cerveau de l’enfant alors qu’on lui faisait entendre différents stimuli auditifs.
Les résultats de cette étude indiquent que le nombre d’heures passées à écouter de la musique et à pratiquer des activités musicales à l’extérieur de la maison n’étaient pas significativement associés au développement auditif de l’enfant. Néanmoins, la fréquence d’activités musicales informelles pratiquées à la maison était positivement associée aux habiletés auditives des enfants (Putkinen, Tervaniemi et Huotilainen, 2013).
Référence
Putkinen, V., Tervaniemi, M., & Huotilainen, M. (2013). Informal musical activities are linked to auditory discrimination and attention in 2–3‐year‐old children: an event‐related potential study. European Journal of Neuroscience, 37(4), 654-661.