Nous sommes nombreux à espérer pouvoir tirer profit de la crise actuelle, en apprenant à mieux nous préparer pour les crises futures, certes, mais aussi à faire un pas en avant dans notre quête de progrès culturel, civique, éthique. Saurons-nous en transmettre les leçons aux enfants?
À lire (sur le site des éditions Odile Jacob), une réflexion d'Elena Pasquinelli, chercheuse en sciences cognitives et philosophe, spécialiste de l’apprentissage et auteure du livre Comment utiliser les écrans en famille (2018).
EXTRAIT
Pouvons-nous tirer profit de la crise actuelle, de cette douloureuse expérience du risque, de la fragilité, et du mouvement d’altruisme et d’empathie que cela a engendré pour aller encore plus loin – dans le monde d’après ? Rien ne serait plus triste que revenir en arrière comme si rien n’avait été. Mais alors que faire ?
Chacun de nous peut se poser cette même question – au regard de sa profession, de son rôle dans la société, de ses capacités et intérêts. Pour ceux qui, comme moi, travaillent dans le domaine de l’éducation, le défi est de comprendre comment maintenir un élan d’altruisme et créer un engagement et une volonté de solidarité qui exploitent mais ne se fondent pas uniquement sur les «sentiments du ventre». L’empathie n’est pas quelque chose que nous choisissons, mais quelque chose que nous ressentons. La compassion est quelque chose que nous pouvons développer et qui peut nous conduire à la volonté d’agir au-delà de notre groupe, de voir au-delà de notre cercle. Encore une fois: comment?
LIEN DIRECT POUR LIRE L'ARTICLE