Dans le jeu, l’enfant décide non seulement d’entrer dans le jeu ou d’y mettre fin, mais il prend ensuite plusieurs décisions concernant le déroulement du jeu, parfois en devant tenir compte des décisions des autres joueurs et parfois même, sa décision sera celle de respecter les règles établies dans le jeu ou d’accepter ce que les autres auront décidé.
Dans les dernières années, au Québec, la prévention des difficultés d’apprentissage représente un enjeu majeur non seulement dans le milieu scolaire, mais également dans le milieu de l’éducation à la petite enfance. En effet, les récentes politiques ministérielles soulignent l’importance de mettre en place des interventions précoces qui ciblent les enfants âgés de 0 à 8 ans. La forme que doivent prendre ces interventions ne fait toutefois pas l’objet d’un consensus. Alors que certains (parents, chercheurs et décideurs) favorisent une approche centrée sur l’initiation des enfants aux apprentissages scolaires (écriture, calcul, raisonnement scientifique), d’autres (parents, chercheurs et décideurs) favorisent plutôt une approche centrée sur le développement global de l’enfant et le respect de ses stratégies naturelles d’apprentissage (jeu, découverte et expérimentation).
Cet article propose d’abord de nous pencher sur les origines de ces deux approches afin de mieux comprendre les valeurs qui les sous-tendent et leur implication pour le milieu de l’éducation à la petite enfance. Par la suite, il s'intéresse à l’approche adoptée au Québec. Enfin, il présente en quoi le jeu est une source d’apprentissage pour les jeunes enfants.
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