Le célèbre penseur contemporain français Ruwen Ogien défend le programme d’une éthique minimaliste : celle-ci n’a pour seul objet que la relation à autrui; elle interdit de causer du tort à l’autre et requiert que nous reconnaissions la même valeur aux revendications de chacun, quelle que soit sa position sociale. En revanche, l’éthique minimaliste récuse toute pertinence éthique aux questions touchant au rapport à soi. C’est cette position que Nathalie Maillard soumet à une discussion serrée, et très bien informée. Elle plaide pour reconnaître dans l’éthique minimaliste un programme d’éthique publique d’inspiration libérale, recommandant de restreindre le champ de l’intervention de l’État au principe de non-nuisance et de reconnaissance égale de chacun. Mais si l’État doit effectivement s’abstenir d’intervenir dans la question de rapport à soi, cela n’implique nullement que cette question n’ait pas de pertinence éthique. En discutant pied à pied les positions kantiennes, Nathalie Maillard propose une reformulation de la notion controversée de devoir envers soi, centrée sur la question du souci de soi.
Organisme :
Collection : Hors collection
Lieu d'édition : Genève
Année de publication : 2014
Nombre de pages : 312
Clientèle : Tous
ISBN :
ISBN 10 :
ISBN 13 : 9782830915358
Support :
Date de réception : 1 mars 2014
Durée :