Développement de l'enfant
Les services de garde éducatifs du Québec constituent un lieu d’expertise terrain en matière de développement global de l’enfant de 0 à 5 ans. Soutenue par leur formation et encadrée par le programme éducatif Accueillir la petite enfance, les éducatrices connaissent les variables de l’environnement de l’enfant qui ont une incidence sur son développement et le rôle que le service de garde peut jouer.
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Les CPE et les services de garde reconnus par un bureau coordonnateur constituent les lieux privilégiés d'accueil pour les enfants de 5 ans et moins. En effet, l’épanouissement du plein potentiel de l’enfant est favorisé par le CPE dont l’impact se répercute directement sur son développement social et moteur autant qu’intellectuel, affectif et langagier. Le CPE constitue un véritable tremplin pour chacune des sphères du développement de l’enfant.
Télécharger ici le feuillet Vivre pleinement sa petite enfance. |
Un rôle de prévention et de santé publique
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Le Québec reconnaît que le réseau des CPE est un acteur privilégié de prévention, pour favoriser l'égalité des chances et limiter les facteurs de risque, particulièrement pour les enfants issus de milieux vulnérables.
Écoutez ici l'une des capsules vidéo du groupe des Jeunes médecins pour la santé publique (JMPSP). |
Les cinq dimensions de l'enfant
Le développement de l’enfant est un processus global qui fait appel à plusieurs dimensions. Chacune d’elles intervient toutefois à des degrés divers, selon les apprentissages de l’enfant et les activités auxquelles il s’adonne :
Rappelons, de façon plus générale, à quel point des services de garde éducatifs de qualité, ont une incidence majeure sur le développement de chaque enfant :
Ainsi, des recherches en neurosciences ont par exemple démontré qu’en stimulant les différents sens du bébé naissant, on influence directement le développement de son système nerveux et le fonctionnement de son cerveau. D’autres ont révélé qu’il existait des périodes critiques dans le développement de l’enfant, c’est-à-dire des périodes où son cerveau présentait un potentiel maximal pour acquérir de nouvelles habiletés, notamment en ce qui concerne le langage, et au-delà desquelles l’acquisition (de telle ou telle habileté) pouvait parfois devenir plus difficile.
D’autres recherches ont aussi démontré que certaines situations étaient susceptibles de compromettre le développement harmonieux d’un enfant. Pensons à la présence d’un handicap, d’une maladie chronique ou au fait d’avoir été abusé ou négligé, par exemple, à un faible niveau de scolarité ou à la présence d’une maladie mentale chez l’un de ses parents, au fait de grandir dans un milieu défavorisé ou de fréquenter un service de garde de moindre qualité. Ces situations constituent ce qu’on appelle des facteurs de risque dans le développement de l’enfant. D’autres éléments ou situations agissent par contre comme des points d’appui dans ce développement, ils constituent des repères susceptibles de contrebalancer l’effet négatif des facteurs de risque, ou du moins de les atténuer. On les appelle alors des facteurs de protection. Un enfant peut ainsi grandir dans la négligence, par exemple, mais trouver, chez les parents de ses amis, au service de garde ou à l’école, des personnes avec lesquelles il pourra développer des relations stables, sécurisantes ou de plus grande qualité. Presque tout enfant est un jour exposé à un ou à plusieurs facteurs de risque au cours de son développement. L’important, c’est qu’il puisse aussi s’appuyer sur des facteurs de protection de façon qu’il acquière une solide résilience, c’est-à-dire une capacité de conserver ou de retrouver son équilibre lorsqu’il vit une difficulté ou une situation menaçante pour son développement. Et le service de garde qu’il fréquente, par la qualité des interventions des adultes qui s’y trouvent et des activités auxquelles on lui permet de s’adonner, doit se situer résolument du côté des facteurs de protection dans son développement.
Extrait du programme éducatif Accueillir la petite enfance, page 13.