Historique de la démarche
Autour des années 1980
Le RCPEM s’est plus sérieusement initié au dossier « sécurité » des aires et appareils de jeu au milieu des années 1980. Allant de pair avec la mission du réseau qui défend et promeut le droit fondamental des enfants à jouer dehors en liberté et en sécurité, l’orientation « sécurité » du Regroupement fut ébranlée en février 1997 à l’annonce du décès d’un petit garçon par asphyxie mécanique dans une garderie de Laval. Le rapport du coroner diffusé en octobre suivant, offrait un appui important au milieu des services de garde en recommandant au ministère de la Famille (alors ministère de la Famille et de l’Enfance) de se positionner de façon plus explicite en matière de sécurité des aires et appareils de jeu. Afin d’assurer une meilleure protection de la vie humaine et d’éviter des décès semblables dans le futur, le coroner recommandait au ministère de la Famille et de l’Enfance, entre autres, de s’assurer que les appareils et aires de jeu extérieurs soient conformes à la norme canadienne (recommandation no.1) et à la Régie de la sécurité dans les sports du Québec de conseiller aux municipalités de s’assurer que tous les appareils et aires de jeu des parcs municipaux soient conformes à la norme canadienne (recommandation no.3).
Appuyant le travail du Regroupement des CPE de Laval en ce sens, le RCPEM a fait en sorte que toute action ou mouvement en faveur d’une réglementation obligatoire de la norme CSA sur les aires et appareils de jeu pour les services de garde soient diffusée ou soutenue par son réseau. Un important travail de sensibilisation a également été entrepris auprès des conseils d’administration, des manufacturiers, des municipalités et des instances décisionnelles.
Au tournant des années 2000
En 1998, Sylvie Melsbach (alors employée au CPE Les Mousses du Mont) a suivi la formation de l’école nationale de sécurité (National Playground Safety School, Northern Iowa University) afin de pouvoir assurer un suivi encore plus adéquat quant au programme de formation continue dispensé par le Regroupement à l’ensemble des intervenantes en Montérégie. C’est à partir de cette époque que de la formation, des conférences et des ateliers furent offerts plus systématiquement. Simultanément, de nombreux articles ont été écrits et diffusés, autant en Montérégie qu’ailleurs en province. L’une des actions les plus marquantes de cette année-là fut un envoi postal à tous les CPE du Québec les incitant à faire signer une entente avec les vendeurs d’appareils de jeu exigeant de tous les manufacturiers qu’ils se conforment à la certification IPEMA.
C’est à cette époque que la direction de la santé publique de la Montérégie a fait paraître son Guide des aires de jeu, un document de soutien et d’interprétation de la norme alors en vigueur (la norme Z614-98 de la CSA) auquel ont contribué le Regroupement et trois CPE de la région.
Répondant enfin aux recommandations du coroner et en regard des pressions du milieu, le Ministère a modifié son règlement, exigeant désormais la conformité des aires de jeu à la norme canadienne Z-614-03. Le RCPEM a alors mis en place son programme de soutien à la conformité des aires de jeu dans les services de garde, son objectif étant de développer chez l’ensemble des services de garde en Montérégie, (les installations et les bureaux coordonnateurs) une expertise suffisante pour que chacun d’eux puisse assurer adéquatement la sécurité des enfants. Il a alors fait paraître son guide Besoin d'Aires et sa brochure Enfants en sécurité, une responsabilité du personnel éducatif, deux outils largement diffusés à travers le Québec.
En 2005, le RCPEM a obtenu des éditions KAPLAN les droits de traduction et de diffusion de la version francophone du guide POEMS – Échelle de mesure de l’environnement extérieur préscolaire, dont le lancement a eu lieu au congrès annuel de l’Association des architectes paysagistes du Québec en compagnie d’un des auteurs du document original, Robin C. Moore.
Le document POEMS a fait l'objet d'un lancement auquel étaient présents Sylvie Melsbach du RCPEM et l'un des auteurs de l'édition originale américaine, monsieur Robin C. Moore.
Dans les années 2010
Préoccupé par la question des surfaces sous et autour des appareils, le RCPEM a acheté deux appareils TRIAX, permettant de valider la conformité des celles-ci aux normes prescrites et leur niveau de protection lors des chutes. Afin que soient effectués les tests de sols dans les CPE, une entente a été signée avec l’ordre des architectes paysagistes.
Le TRIAX est constitué d'une tête électronique qui enregistre les données du sol sur laquelle est tombe. Il est possible d'évaluer la conformité de la surface aux normes
Le RCPEM s’est associé à l’association des architectes-paysagistes du Québec (AAPQ), à l’Alliance québécoise du loisir public (AQLP) et à CDC Consultants de Calgary (Alberta) pour contribuer financièrement à l’acquisition des droits francophones du Canadian Playground Safety Institute pour le Canada et ainsi créer l’Institut Québécoise de la sécurité des aires de jeu. Ce nouvel organisme sans but lucratif vise à devenir un lieu d’expertise en matière de transmission de connaissance sur les environnements sécuritaires et appropriés au développement des enfants. C’est à travers l’IQSAJ que sont dispensés les programmes de formation de l’ACPL auprès des municipalités et des écoles. Sylvie Melsbach, qui est également membre du comité technique de la CSA pour la norme canadienne sur les aires et équipements de jeu (Z-614), en assume la direction technique. Claudette Pitre-Robin, directrice du RCPEM, en assume la présidence.
En 2013, le nouveau projet ESPACES voit le jour, un projet de trois ans financé par Québec en Forme qui vise à favoriser le jeu actif et l’activité physique chez les jeunes dans les municipalités. Sylvie Melsbach et Claudette Pitre-Robin font partie du comité aviseur, avec des partenaires de nombreux horizons.